LA PRESSE EN PARLE...

 

Une bête ordinaire, une claque nécessaire. La pièce est magnifique, furieusement angoissante et définitivement indispensable... Notre expérience de spectateur puise son plaisir dans ce montage rude aux rares respirations et à l’interprétation éblouissante de Jade Fortineau. La chronique vertueuse de cette bête ordinaire se double d’un grand moment de théâtre, de ce théâtre de la cruauté qu’Antonin Artaud nous espérait. Toute La Culture David Rofé-Sarfati


Au coeur de ce dispositif, charmant et cruel, de tératologie enfantine, se dessinent mine de rien, l'action des pertubateurs endocriniens, source  de précocité pubertaire, l'absence d'un père et l'obscure rivalité avec la mère. Insolente odyssée miniature...Une Bête ordinaire conquiert ses galons d’un théâtre adulte accompli. L'Humanité Jean-Pierre Léonardini


La jeune Jade Fortineau, que l'on a déjà vue chez Wajdi Mouawad, est cette gamine qui glisse de la révolte contre sa mère et contre ce que lui fait subir son corps, au rêve. Elle s'excite devant l'image télévisée d'un Mesrine, qu'elle s'est choisie comme père, se rêvant comme la Bonnie de Bonnie and Clyde et l'instant d'après, elle tourne et tourne sur le manège en rêvant qu'il y a « une place pour elle en ce monde ». Elle est formidable. SNES Micheline Rousselet


L’interprétation nuancée et sans affèterie de l’actrice met en lumière la langue aiguisée de Stéphanie Marchais, ses mots sculptés avec un soin musical et les échappées poétiques qui tirent la pièce vers une fable non réaliste. Elle s’est nourrie de rencontres avec des scientifiques, des psychanalystes, des associations concernées par la protection de l’enfance et la monoparentalité. Cette adéquation entre texte, mise en scène et interprétation mérite le détour. Un sans-faute. Le Théâtre du blog M.Davidovici


Dénonçant les perturbateurs endocriniens dont on commençait à prendre conscience dans ces années 70, l’auteure a choisi de dépeindre le mépris des différents acteurs notre société dont la rentabilité est le maître mot. Saluons la performance de Jade Fortineau troublante dans cette multiplicité de couleurs façonnant le canevas de l’identité féminine actuelle.
Théâtres.com Laurent Schteiner