Le Cabaret Stupéfiant

Création

Hôtel de Lauzun (IEA) 18 mars 2016 à 18h30

 

Hall de la Chanson au Parc de la Villette

Les vendredis 8 et 22 avril, lundis 11 et 18 avril 2016 à 20h30

Les samedis 9, 16 et 23 avril 2016 à 18h00

Les dimanches 10, 17 et 24 avril 2016 à 16h30

 

Festival Avignon Off - Théâtre Gilgamesh

Lundi 18 et du 25 au 30 juillet 2016 à 18h00

 

 

Le Cabaret Stupéfiant s’inspire du Club des Haschischins fondé en 1844 par un médecin aliéniste, le docteur Moreau,  à l’Hôtel de Lauzun sur l’île Saint-Louis, à Paris. 

Charles Baudelaire a travaillé et logé au dessus du club. Il y écrit L’invitation au voyage et partage avec Théophile Gauthier l’expérience des "Paradis artificiels“. De nombreux artistes de tout bord, hommes de lettres, scientifiques, venaient participer à des séances d’exploration mentale sous surveillance, “les fantasias“.  

Des poètes, des peintres, des musiciens trouvent dans les drogues hallucinogènes, désinhibition, goût de l’interdit et une façon d’appréhender la réalité autrement. Mais le plus puissant des psychotropes reste l’imagination.

Les poètes du Club des Haschischins concluront qu’ils n’ont besoin que de leurs rêves naturels et n’aiment pas que leur pensée subisse l’influence d’un agent quelconque. Mais l’aventure de “la confiture verte“ (le dawamesk) aura révélé à Baudelaire une poétique radicalement nouvelle en rupture avec le moi romantique. C’est cette ouverture artistique vers la modernité qui nous intéresse particulièrement.

 

Le Cabaret Stupéfiant propose une libre évocation d’une séance fantasia avec un voyage dans la chanson française contemporaine, scandé de poèmes de Baudelaire.  

Odja Llorca interprète des chansons de Serge Gainsbourg, Alain Bashung, Brigitte Fontaine, Jacques Dutronc, Marie Dubas, Damia, Colette Magny… , des textes mis en musique de Baudelaire, Rimbaud, Nerval et aussi des poèmes de Lou Reed.

Philippe Thibault l’accompagne avec des arrangements électroniques mais aussi simplement à la contrebasse ou à la guitare, dans une intimité instrumentale afin de préserver une pureté autour de la voix. 

Certains soirs notre club accueillera un invité surprise, un artiste d’aujourd’hui.

 

Le Cabaret Stupéfiant est une expérience inventive, sensorielle, musicale, poétique et aussi plastique. 

Olivier Garouste compose l’image en temps réel, à partir de dessins (de Michaux par exemple), de petits objets, de visuels… Des tableaux se créent avec des éléments associés sous nos yeux et en relation synchronisée avec la musique. 

Les correspondances entre couleurs et sons, images et musique évoquent l’hallucination et le voyage mental. 

La composition musicale est aussi en interaction directe avec les images grâce à une surface de contrôle électronique. 

 

Entre bonheur et désenchantement, notre séance fantasia se déroulera en plusieurs mouvements (d’après la nouvelle Le Club des Haschischins de Théophile Gautier) : une montée hallucinatoire euphorique puis le Kief , la béatitude de l’âme, suivi de rêves étranges et la descente “qui ressemble aux mélancoliques débris d’une fête “, un retour à la réalité qui se fera dans la douceur et l’humour.

Il y aura de la poésie, de la chanson à texte, des évocations de notre répertoire, des hallucinations visuelles et musicales, de la sensualité, du brouillage, du Scatt en rire et du plaisir intime et partagé.